3.11.11 : En dehors
Comme tous les jeudis soirs ou presque, je fais les vernissages parisiens. Ce soir je suis seul contrairement à d'habitude. Il n'y a pas grand chose à voir et il pleut. Stratégiquement je m'arrête dans une galerie sur le chemin du retour.
Familles je vous hais. C'est ce que je me dis après coup. Petits comités souriants, artistes avec une certaine reconnaissance. Familles bien comme elles sont, suffisamment grandes.
Sentiment d'exclusion à voir cette effervescence à laquelle je ne prends pas part.
Les liens sont plus ou moins serrés parmi ces artistes. Les travaux se répondent. ils sont bons.
La famille c'est la famille. Tant mieux si tu en fais partie, sinon trouve-t'en une.
C'est la difficulté. Je ne vois pas de havre et je crois comprendre que je ne peux pas accoster là.
Alors je reprends mon vélo et re-roule sous la pluie.
Mais me serais-je senti bien dans cette famille ? N'est-ce pas dans l'ordre des choses qu'elle ne m'accueille pas, puisque je ne la désire pas profondément ?