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© Julien Chabot.
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20.8.11 : Boustifaille comme dans un rêve
 

Nous tentons d’y aller. Une auberge soit disant au bout de ce long chemin rocailleux qui grimpe sur quatre kilomètres. Est-ce ouvert à cette saison ? L’heure avance, si le guide dit vrai pas sûr que nous arrivions à temps.
La route monte en lacets, il fait nuit, déjà en altitude, les lumières du lointain commencent à se voir. Sur cette petite route, nous ne croisons personne, nous tournons, les phares de la voiture éclairent uniquement le chemin, nous progressions à tâtons.
Les quelques kilomètres semblent une éternité, nous sommes maintenant très haut et toujours rien qui ressemble à ce qu’on cherche. Qu’est-ce qui nous a pris ?
Enfin nous apercevons les lumières d’une maison. Un panneau, c’est bien ça. Est-ce ouvert ?
Je descends de la voiture, à la barrière d’entrée je vois un homme sur le pas de la porte, je lui demande en espagnol s’il est encore possible de manger à cette heure, il me répond que oui.
Nous nous garons, passons le pas de l’auberge, un autre homme est à l’entrée, souriant. Il nous montre une table, à côté de deux petits vieux, juste au-dessous de la télé allumée.
La sale est grande, du monde mange, un couple, une famille, un autre groupe. Ça sent la ferme. Des dizaines de bibelots sont accrochés au mur, principalement des outils agricoles. Le plafond est en chaume. Derrière le bar, un calendrier avec l’équipe de foot, etc.
Nous commandons à manger et du "vino de la casa".
Ça arrive vite, tout est très goûteux, copieux et rustique.
Le repas est ponctué par la retransmission télé du match de tennis, puis du match de foot et de temps en temps de mouches qui viennent s’éclater sur le néon bleu exterminateur.
Les deux petits vieux ont à présent la télécommande en main et augmentent sensiblement le son.
Jamais on n’aurait pu imaginer une telle vie à une telle hauteur et après un tel périple dans l’obscurité, une telle solitude sur la route.
Le tenancier n’avait visiblement rien à voir avec Norman Bates, mais c’est vrai qu’arriver là peut tout de même rappeler "Psychose".
Le bouche à oreille semble fonctionner, pourtant difficile d’attirer le client dans un endroit si reculé. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour de la simplicité et une bonne assiette ?
 
Après coup, j’ai pu me demander si tout ça n’était pas qu’un rêve, mais Pascale m’atteste que non.
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