12.8.12 : Victoire
À la fraîche. À 18 h 30, ne pouvant faire ce qu’on avait prévu, on décide de grimper la Sainte-Victoire. Trois heures aller-retour pour monter à la croix de Provence. Là-haut, tout de même à 900 mètres, dénivelé important sur les trois heures.
Monter sur le dos de la Sainte-Victoire, comme marcher sur la peau esquintée d’une baleine, comme ne pas se contenter de la vue de loin, comme prendre les choses à bras le corps. À pieds le corps plutôt.
Bientôt nous voilà là-haut, on domine la région, la mer au loin, et plus près la centrale nucléaire.
J’ai le vertige. Nous sommes à la croix de Provence, le mistral n’est pas gagnant. Le soleil se couche, dans quelques instants il sera rouge, il faut vite descendre.
Voilà, je ne regarderai plus jamais cette montagne de la même manière, je l’ai vécu.
La nuit, je suis excité, du mal à m’endormir malgré l’effort de la marche, c’est le soubresaut d’avoir été au-delà des apparences.